Quelle éducation pour nos enfants ?
À cette question, l’écrivaine (première femme à entrer à l’Académie française) apportait une réponse tout à fait innovante et moderne. Éducation morale, éducation sexuelle, éducation religieuse et même, éducation à l’écologie : sur chacun de ces points, Marguerite Yourcenar aurait voulu des enfants pleinement conscients du monde, avec toutes ses forces mais aussi tous ses pièges et toutes ses fragilités.
« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant.
Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers,
sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire,
mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.
On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont
précédé́, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un
hypothétique avenir.
On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaitrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous
prétexte de biologie. ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades
et des morts.
On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société́ est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent
plus donner dans ce pays.
En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de
celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.
On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises
plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.
Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »
L’amour médecin
Souvent je rencontre des personnes accablées de maladies compliquées, insensibles aux médicaments.
Je m’efforce alors de ne pas minimiser leur douleur, et surtout de ne pas relativiser.
Rien de plus facile en effet que d’évoquer la guerre, la pauvreté dans le monde, les famines, les souffrances des autres : « Tu vois, tu n’es pas si malheureux ! »
Sous une apparence d’évidence, cette réponse est ridicule et même un peu méchante.
En effet, qui sommes-nous pour juger de la souffrance des autres ? Même une personne en bonne santé et qui a en apparence « tout pour être heureuse » peut ressentir chaque nuit d’horribles angoisses, être envahie de désespoir le matin au point de ne pas réussir à sortir de son lit, souffrir d’un manque d’amour, de solitude ou, plus
profondément encore, d’un
abîme dans son
âme dont elle ne voit pas le fond. Sans savoir
pourquoi, ni les causes profondes de son mal, elle est rongée par la souffrance et c’est une cruauté
d’aller lui dire que sa vie n’est pas si dure.
La première chose que j’essaye de faire
est vraiment de montrer avec des mots, des gestes, que non seulement je comprends cette douleur mais même que je la ressens moi aussi, au moins en partie.
Ce sentiment vient naturellement car c’est ainsi que nous sommes faits. Même devant la souffrance d’inconnus à la télévision,
même dans des films
où nous savons pourtant que ce sont des
acteurs… notre gorge se noue, nos tripes se tordent, nous avons envie de faire quelque chose face à
la douleur.
L’amour qui soigne
Et le miracle, c’est que cette envie procure déjà un soulagement à ceux qui souffrent. Un soulagement, et même parfois une joie et un début de guérison. Oui, je n’hésite pas à parler de miracle car cette chose est incroyable quand on y
réfléchit, et pourtant elle nous est tellement
familière.
Combien de fois ai-je vu mes enfants se faire mal et réellement souffrir, crier dans un torrent de pleurs. Leur maman accourt, ou moi-même. Nous faisons la grimace, nous poussons des « oh » et des « ah » devant ce genou écorché, l’enfant nous regarde à travers ses larmes, voit que nous souffrons pour lui… et déjà ses cris se changent en sanglots, ses larmes se tarissent… La douleur n’est plus aussi forte, la
convalescence va bientôt
commencer.
Il serait bien naïf, ou
plutôt pessimiste, d’imaginer que la
chose ne vaut pas aussi pour les adultes.
Ce n’est pas pour rien que, dès qu’il
nous arrive malheur, nous appelons les personnes que nous aimons. Inconsciemment, nous savons que raconter notre malheur permet de partager notre douleur, au sens propre du mot
« partager ». Nous « donnons » un petit peu de douleur à chaque personne autour de nous si bien que la
nôtre s’atténue et devient plus supportable.
Et le soulagement peut aller très loin
: les personnes qui ont connu de grandes épreuves et qui ont la chance d’avoir pu en faire un livre, un documentaire ou un film à succès, faisant ainsi connaître au monde entier leur souffrance, peuvent déclencher tant de compassion qu’elles-mêmes finissent par se réjouir du malheur qui les a affligés mais qui leur apporte tant de chaleur humaine.
C’est la force incroyable de la compassion.
D’où l’importance cruciale de
veiller à exprimer autant que nous le
pouvons notre compassion auprès des
personnes souffrantes. Nous avons là entre nous, souvent sans le savoir, un bien inestimable, un trésor que nous pouvons distribuer à pleines mains, sans que cela ne nous retire quoi que ce soit, bien au contraire.
Ne pas se laisser impressionner par l’indifférence
Bien sûr, nous avons aussi une capacité d’imagination qui nous permet de nous « blinder » face à la douleur. Se blinder consiste à penser à autre chose pour se cacher à soi-même la douleur que l’on a sous les yeux, faire comme si elle
n’existait pas. Ainsi par exemple des infirmiers transportant un grand brûlé peuvent-ils parler tout haut de leurs vacances, du dernier film, et même rire aux éclats.
Même si cela peut
paraître choquant, il faut comprendre
que cette indifférence apparente n’est
possible que parce qu’ils font semblant d’ignorer la personne souffrante. S’ils devaient arrêter de parler et regarder « l’homme de douleur » droit dans les yeux, voir ses blessures, lui parler, alors il leur serait impossible de ne pas ressentir dans leur propre chair une partie de ses
souffrances.
Les personnes qui travaillent dans les hôpitaux, les centres de soins palliatifs, les pompiers qui gèrent les accidents de la route et les soldats développent tous cette capacité de faire semblant, de s’abs-traire (se tirer hors) de la réalité, dans une certaine mesure.
Sadiques et psychopathes
On parle beaucoup des « sadiques » qui prétendument tirent plaisir de la douleur des autres. En
réalité, ce « plaisir » n’a rien à voir avec le plaisir vrai que vous éprouvez par exemple blotti dans les bras d’un
être aimé devant un beau soleil couchant. Le plaisir du sadique est un
plaisir paradoxal, issu de la douleur qu’il s’inflige à lui-même en
regardant souffrir les autres.
Reste enfin le cas à part
des « psychopathes
», qui font les serial-killers. Ce sont des cas
très particuliers de malades mentaux,
bien identifiés par les
psychiatres, à qui il manque une
fonction cérébrale naturelle, exactement de la même façon qu’il peut manquer à quelqu’un la vision, la parole ou la
mémoire.
Cette fonction qui leur manque est justement celle de la compassion, c’est-à-dire, étymologiquement, la capacité de souffrir avec les autres. Le psychopathe est capable, comme on le voit dans certains films horribles, de se faire un bon repas et de s’amuser
franchement alors qu’il a juste à côté de lui une
victime torturée. Mais ce n’est pas
normal. C’est parce qu’il est malade.
Il faut se rassurer : le fait qu’existent des psychopathes ne prouve rien sur ce que sont les autres hommes. La psychopathie est une anomalie mentale. Elle ne touche que moins de 1 % des
personnes.
Des expériences scientifiques ont
montré que 99 % des gens souffrent en
voyant quelqu’un d’autre souffrir. Cela a pu être observé grâce
à l’IRM, une façon de scanner le cerveau pour observer les parties qui
s’activent. On a pu montrer comment des images d’enfants qui souffrent, par exemple, « allument » automatiquement la zone de compassion dans le cerveau de la personne qui observe, déclenchant une souffrance morale.
Conserver notre humanité
Bien entendu, plus nous circulons dans tous les sens, plus nous croisons des masses de personnes que nous ne reverrons jamais,
plus nous apprenons à faire semblant
qu’elles ne sont pas là et à rester
concentré sur nos
pensées.
C’est un lieu commun de déplorer
l’anonymat des grandes villes, la solitude au milieu de la foule, mais ces plaintes sont infantiles car c’est un phénomène normal. Il est normal de ne pas chercher à s’intéresser à chaque personne quand on frôle chaque jour des milliers de visages.
Dans les villages où règne encore une certaine convivialité, les habitants n’ont pas plus de mérite que les citadins. Ils ne sont pas plus humains, généreux ou sensibles. C’est bien sûr parce qu’ils sont moins nombreux et retombent plus souvent sur les mêmes gens qu’ils ont l’occasion de se rencontrer, se parler, se connaître.
Cela n’empêche pas bien
sûr qu’il faille nous efforcer d’être
souriants, aimables et ouverts dans les grandes villes.
Je trouve pour ma part détestable la pratique de se promener partout avec des écouteurs enfoncés dans les oreilles, interdisant aux autres la moindre tentative de communiquer.
De même pour les capuchons, foulards, bonnets et mêmes grandes lunettes de soleil opaques visant à se dissimuler la tête ou le visage, qui créent une atmosphère d’indifférence voire de défiance insurmontables, même avec la meilleure volonté du monde.
Mais quoi qu’il arrive, tout cela ne change pas notre nature. Cela ne change rien à cette extraordinaire capacité de compassion que nous avons en nous, qui est une des plus
belles manifestations de l’amour.
Faisons bon usage de ce trésor,
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
http://www.santenatureinnovation.com/
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La Lettre Santé Nature Innovation est un service d'information gratuit de Santé Nature Innovation (SNI Editions).
Ma bonne résolution pour
2018.
Et vous ?
Cher(e) ami(e) de la Santé,
C’est le « mal du siècle ».
Des millions de personnes sont touchées.
Moi-même, je suis déjà tombé une fois dans le piège… et la rechute n’est jamais loin.
Seuls les retraités semblent épargnés… mais pour combien de temps ?
Ce fléau, c’est d’être débordé… et de s’en vanter !
Il n’y a pourtant pas de quoi être fier !
Voici une conversation typique de l’année 2017, entre deux amis :
" - Salut, ça fait plaisir de te voir ! Comme ça
va ?
- Ca va, mais c’est la folie en ce moment, je suis débordé de partout.
- Ah oui je comprends, c’est la même chose pour moi, je n’ai plus une seconde à moi. "
Alors bien sûr, il nous est tous arrivé de connaître des
moments d’activité intense.
Mais ce qui est nouveau, c’est que c’est devenu un mode de vie… dont les gens sont fiers !
Pourquoi ? Eh bien parce que c’est une façon de se donner de l’importance !
C’est ce que des sociologues viennent de montrer, dans une enquête éclairante.
Ils ont interrogé des centaines de personnes… et se sont rendu compte d’une chose étonnante.
Ceux qui travaillent comme des fous ne sont pas jugés fous, bien au contraire.
Ils sont désormais considérés comme des gens « importants », ayant un « statut élevé » !
Et du coup, beaucoup de gens se déclarent débordés… pour se mettre en valeur !
Un renversement historique… et dramatique
C’est un retour en arrière sidérant !
Dans la Grèce antique, ou au siècle des Lumières, c’était le loisir qui était valorisé, pas le travail.
Le loisir grec (« scholé ») n’était pas du divertissement : c’était un état de disponibilité et de paix.
Les gens « importants » étaient donc ceux qui avaient du temps : pour penser, méditer, ou pour se consacrer aux autres via des activités sociales ou associatives.
L’origine du mot travail (labeur) était même synonyme de « tourment » et de « torture » !
On plaignait les « forçats » qui travaillaient 15h sur 24, 7 jours sur 7.
Aujourd’hui, c’est l’inverse : si vous répondez à vos emails du bureau le soir ou le week-end, c’est vous qui êtes valorisé !
Même au beau milieu des vacances, un coup de fil urgent de votre chef peut tomber à pic : car c’est la preuve éclatante de votre importance – c’est le signe que votre entreprise ne peut
pas se passer de vous, et que vous avez de grosses responsabilités !
La recette anti-bonheur
Pourtant, ai-je besoin de préciser qu’être débordé est le
meilleur moyen de se rendre malheureux ?
Je ne parle même pas du risque de « burn-out » (épuisement professionnel).
Même si votre santé « tient le choc », le risque est que vous passiez à côté de votre vie !
Car le bonheur durable n’est pas l’adrénaline incessante de l’urgence et des responsabilités.
Le vrai bonheur, c’est passer du temps avec ses amis, sa famille… faire une marche méditative dans la nature… et apprécier la beauté de chaque instant !
Cela paraît évident quand on le dit comme ça, mais on a tous tendance à l’oublier !
Comme le dit si bien le Pr Kabat Zinn, grand spécialiste de la méditation en pleine conscience :
« Il est tellement facile de regarder sans voir, d’écouter sans entendre, de manger sans rien goûter, de ne pas sentir le parfum de la terre humide après une averse, et même de toucher les autres sans être conscient des émotions que l’on échange. » [2]
Le vrai bonheur, c’est de pouvoir être attentif,
conscient de ce que l’on fait, de ce que l’on vit… plutôt que d’avoir le cerveau sur-stimulé par 10 pensées à la seconde, entre 3 emails et 2 SMS !
Voici donc ma bonne résolution pour 2018, et peut-être la vôtre si vous êtes concerné :
C’est d’essayer de « s’ennuyer » un peu !
Rendez ce service à votre cerveau !
Oui, je vous propose de redécouvrir l’ennui, comme nouvelle
thérapie.
Comme le rappelle le Dr Patrick Lemoine, c’est un conseil qui vaut de 7 à 77 ans (et plus) :
« Quand je vois les parents de mes petits-enfants
courir d’une leçon de piano à un entraînement de judo ou de tennis… sans parler des anniversaires qui laissent les maisons ravagées par une armée de gentils petits diables, je me dis que la nouvelle
bible des parents : « vos enfants doivent sans arrêt être occupés, sinon vous êtes des mauvais parents », oui, je me dis que quelque chose ne fonctionne plus et qu’on a oublié les vertus de
l’ennui et partant, de la paresse, de la cosse, du glandage, du farniente, de la rêvasserie.
Du coup je repense à mon enfance, aux interminables vacances chez mes grands-parents à la campagne où, n’ayant pas de petits
camarades, pas de télévision, peu ou pas de jouets, je m’ennuyais, me barbais, me cassais les pieds, et pourtant, j’y repense avec une immense nostalgie
Je pense profondément que c’est en grande partie au cours de ces périodes où je m’ennuyais que je me suis construit grâce à mes rêves éveillés. C’est au cours de l’inaction que l’on pense,
élabore, crée et c’est au cours de l’action que l’on applique ce qu’on avait imaginé en ne faisant rien. »
Voilà pourquoi le Dr Lemoine n’hésite pas à prescrire à ses patients « des cures d’ennui –
ou de relaxation, méditation, mindfulness, yoga et autres (in)activités contemplatives ».
C’est une belle résolution, non ?
Bonne santé, et belle année à vous !
Xavier Bazin
Être capable d’éprouver de l’empathie pour les autres est un atout
dans la vie
L’empathie est cette capacité à vous mettre à la place des gens, comprendre leurs
sentiments et leur point de vue.
L’empathie va parfois très loin car elle vous permet de ressentir physiquement les douleurs des autres.
Cela peut paraître un problème. Mais nous allons voir que l’empathie est une force.
Les personnes qui manquent d’empathie ne sont pas seulement désagréables à fréquenter. Elles ont aussi, sans le savoir, un handicap.
Lisez la suite pour comprendre votre capacité d’empathie, et apprendre à l’augmenter si vous en manquez.
Nos étonnants « neurones miroirs »
Nous sommes capables d’éprouver de l’empathie parce
que nous avons dans le cerveau des « neurones miroirs ».
Comme leur nom l’indique, ces neurones réagissent en miroir aux émotions exprimées par les autres.
Grâce à ces neurones, les émotions des autres se reproduisent en nous. Cela nous permet de ressentir nous-mêmes l’effet de ces émotions, et ainsi de mieux les comprendre, mieux nous mettre dans la
peau des autres.
Les personnes narcissiques ou excessivement égoïstes manquent de neurones miroirs.
Si vous n’avez aucun neurone miroir, vous êtes incapable de vous mettre à la place des autres. Vous ne vous souciez pas d’eux, de leurs sentiments, ni de ce que votre comportement risque de
déclencher. C’est ce qu’on appelle en psychiatrie la « psychopathie ».
Les « psychopathes » sont ces personnages capables de faire le mal autour d’eux, de faire souffrir leurs victimes sans que cela ne déclenche en eux aucun sentiment pénible.
Normalement, vous ne pouvez voir une personne souffrir sans éprouver vous-même de la détresse. Mais les psychopathes sont indifférents aux douleurs des autres. On a vu certains psychopathes se faire
de bons repas et s’amuser franchement devant une comédie télévisée à côté de leur victime torturée et gémissant de douleur.
Ils n’éprouvent pas de pitié.
En revanche, l’empathie est une vraie force pour celui qui est capable de la ressentir.
Pourquoi l’empathie est une force
En effet, les personnes très empathiques ont toutes
sortes d’avantages sur les autres.
Elles sont notamment :
L’empathie ressentie comme faiblesse : une erreur courante
Le problème d’éprouver de l’empathie est que vous
devenez plus vulnérable.
Souvent, les personnes très empathiques se considèrent elles-mêmes comme « faibles », voire « idiotes ».
En effet, leur tendance à se mettre à la place des autres peut les conduire, parfois, à être exploitées. Certains vont s’apercevoir de leur capacité à se mettre à leur place et vont en abuser.
Abuser de leur spontanéité à aider ; abuser de leur réticence à prêter aux autres de mauvais sentiments qu’elles sont incapables d’éprouver elles-mêmes.
Ces abus, souvent répétés, les conduisent à faire la douloureuse expérience d’avoir été bernées, leur donnant l’impression d’être « trop naïves », voire « débiles ».
Moyennant quoi elles oublient les avantages pratiques considérables, listés plus haut, d’être capable d’éprouver de l’empathie.
L’empathie, une qualité essentielle en médecine
Les dentistes et les médecins qui éprouvent de
l’empathie sont beaucoup plus appréciés de leurs patients, qui reconnaissent et recherchent énormément cette qualité.
Ils ont plus de succès et, surtout, une vie professionnelle plus agréable avec des patients plus reconnaissants.
L’empathie est reconnue comme une qualité déterminante chez les adolescents pour leurs chances de réussite future :
« Les adolescents empathiques sont plus motivés et réussissent de façon intentionnelle dans leurs études non parce qu’ils cherchent à avoir de bonnes notes, mais parce qu’ils sont authentiquement intéressés par leur sujet.
Ils surmontent plus facilement leurs échecs parce qu’ils ne mettent pas autant d’ego que les autres dans leur travail. »
Vous pouvez apprendre à éprouver plus d’empathie
Le manque d’empathie est la cause de nombreux conflits. Vous ne pouvez pas augmenter le nombre de vos neurones miroirs mais vous pouvez faire un effort pour :
Il s’agit de bonnes habitudes à prendre, qui développent votre psychologie et vos compétences relationnelles.
Bouder : un moyen d’exploiter l’empathie des autres
Grâce, ou à cause de l’empathie, nous pouvons nuire
à notre entourage simplement en exprimant notre insatisfaction.
C’est ce que les enfants apprennent très vite à faire en… boudant.
Il leur suffit de montrer un visage fermé, mécontent, et leurs parents ne peuvent s’empêcher de ressentir eux aussi de la mauvaise humeur, ce qui est très désagréable pour eux.
Ce sont leurs neurones miroirs qui fonctionnent en produisant chez eux un sentiment d’insatisfaction, simplement parce qu’ils voient l’enfant (ou l’adulte !) insatisfait.
C’est extraordinaire :
Vous pouvez ainsi gâcher le plaisir de tout un groupe qui s’amuse, simplement en affichant une mine maussade.
Le sentiment est tellement fort qu’une ou plusieurs personnes du groupe vont probablement s’interrompre pour venir vous trouver. Elles prendront le temps qu’il faudra pour tenter de régler votre
problème. Le but ? Tout faire pour vous faire retrouver le sourire, notamment afin que le reste du groupe puisse… recommencer à s’amuser.
Bouder est une stratégie particulièrement déloyale et pénible pour faire pression ! C’est pourquoi on apprend aux enfants à ne pas bouder, et les adultes savent qu’il est impoli de faire la tête
en public.
L’empathie pour guérir
Je vous avais parlé au début du mois d’août de cette belle étude expliquant que le simple fait de tenir la main d’un
conjoint qui souffre réduit la douleur.
De même, on sait que les personnes qui se savent aimées et accompagnées guérissent plus vite. Leur convalescence est plus rapide après une intervention.
Ces effets sont d’autant plus forts que les proches sont capables d’exprimer, et d’éprouver, de l’empathie.
Avec les enfants, aussi, nous avons tous fait l’expérience : Justine est tombée, elle s’est couronnée le genou et hurle de douleur. Son papa accourt et la saisit dans ses bras en poussant des
cris lui-aussi : « Ah, oh, que ça doit faire mal, aïe aïe aïe, mais Justine pourquoi as-tu couru si vite, tu dois faire
attention !!! »
Et plus papa crie, plus il manifeste qu’il souffre de voir Justine souffrir, plus Justine, elle, se calme, et cesse de pleurer.
L’empathie de son papa l’a guérie.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis santenutrition@sante-nature-innovation.fr
La Lettre Santé Nature Innovation est un service d'information gratuit de Santé Nature Innovation (SNI Editions).
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C’est une leçon de vie qui restera toujours gravé dans ma mémoire.
C’était en Tanzanie. Je revenais des gorges d’Olduvai, considérées comme le berceau de l’humanité… car c’est là où tout a commencé pour nous, hominidés !
Encore émerveillé par cette symbolique, je me dirigeai vers mon deuxième objectif de la journée : la rencontre avec les Masaïs.
Les Masaïs sont un des tout derniers peuples au monde à vivre selon les coutumes et traditions de leurs ancêtres – et cela, depuis des milliers d’années !
Semi-nomades, ils migrent chaque année au Kenya lorsque la saison sèche frappe la Tanzanie. Ils emmènent alors leurs troupeaux de vaches, chèvres et moutons… et, arrivés à destination, ils
reconstruisent entièrement leur village.
Ce jour-là, j’ai eu la chance d’être accueilli par le fils du chef du village. Il me conduisit dans sa « maison », une sorte d’igloo fait de boue, de bouse de vache et de branchages.
Et c’est dans cet espace minuscule, au confort plus que rudimentaire, qu’il me fit cette confidence qui me laissa sans voix. Lui, le guerrier masaï qui me faisait face, était diplômé de l’Université
de Dar es Salam, la capitale économique de Tanzanie !
Cet homme avait goûté pendant plusieurs années au confort de la vie moderne… et pourtant, pour rien au monde il n’aurait renoncé à la vie masaï, rythmée par la tradition, les lois de la nature et la cadence des saisons.
Comment est-ce possible ? Qu’avait-il compris du bonheur qui m’échappait totalement ?
La réponse, je crois, est que notre vie moderne n’a pas que des bons côtés : elle comporte aussi des pièges cruels et difficiles à déjouer… sauf si l’on nous en donne les clés !
Le confort est un bienfait incontestable… mais il ne fait jamais le bonheur.
Des psychologues l’ont montré de façon frappante en étudiant des gagnants du loto : ces « heureux élus » vivent quelques mois d’euphorie… mais au bout d’un an environ, ils reviennent presque toujours
à leur niveau de bonheur d’avant.
Ils ont beau avoir une grande maison, une voiture de luxe et un confort matériel incomparable avec leur vie d’avant, ils ne sont pas plus heureux. Pour une raison simple : ils s’y sont
habitués.
Car il nous est très difficile de nous réjouir d’une source de bonheur si elle est là tous les jours. On finit par trouver cela normal et on
n’y pense plus.
On oublie qu’avoir deux jambes pour marcher est une chance énorme… jusqu’au jour où l’on se fracture la cheville.
Les psychologues appellent cela « l’habituation hédonique » : c’est notre tendance à tenir pour « acquis » tout ce que nous avons.
Et sur ce point, les sociétés traditionnelles ont un avantage.
Là-bas, manger à sa faim, boire à sa soif, survivre aux caprices de la nature n’est jamais totalement garanti. Ils en retirent donc un bonheur quotidien plus profond et durable.
Voici comment l’agriculteur et écrivain Pierre Rabhi parle de la petite communauté algérienne de son enfance :
« Ici, l’existence s’éprouve d’une manière tangible. La moindre gorgée d’eau, la moindre bouchée de nourriture donne à la vie sur fond de patience toujours renouvelée, une réelle saveur. On est prompt à la satisfaction et à la gratitude dès lors que l’essentiel est assuré, comme si un jour vécu était déjà un privilège, un sursis ». [1]
Avec l’abondance, au contraire, on risque toujours de ressembler à ces enfants gâtés… qui ne réalisent
pas la chance qu’ils ont… et qui n’arrêtent pas d’en réclamer davantage
Plutôt que de penser à ceux qui n’ont pas leur chance, ils trépignent de ne pas posséder ce que leurs camarades viennent d’avoir.
Voilà pourquoi la course à l’accumulation des richesses ne conduit jamais au bonheur ! C’est le destin du hamster condamné à tourner en rond dans sa cage, sans jamais arriver nulle part.
Car il y aura toujours autour de nous quelqu’un de mieux loti, que l’on pourrait jalouser.
Et c’est une pente d’autant plus dramatique qu’il n’y a rien de plus précieux dans la vie d’un être humain que d’entretenir des relations saines et profondes avec ses semblables.
Tout le monde le sait, intuitivement : le plus grand trésor qu’il nous est donné d’avoir sur cette terre, c’est l’amour et
l’affection qui nous lie aux autres.
Cela a même été prouvé scientifiquement, grâce à l’incroyable « étude de Harvard », commencée en 1938 et encore poursuivie aujourd’hui.
Depuis 80 ans, des chercheurs examinent minutieusement le parcours de vie de plus de 700 Américains. Chaque année, ils réalisent avec eux des interviews approfondies et examinent leurs bilans de
santé.
Ils cherchaient à savoir ce qui, dans leur parcours et leurs habitudes de vie, contribuait le plus au bonheur et à la longévité.
Leur conclusion est sans appel : ce qui rend heureux et en bonne santé, ce n’est ni l’argent, ni le succès… mais le fait de nouer des relations étroites, amicales ou amoureuses ! [2]
Selon le Dr Waldinger, qui a dirigé les recherches :
« La conclusion la plus nette que nous pouvons tirer de cette étude de 75 ans est celle-ci : de bonnes relations nous maintiennent heureux et en bonne santé. C’est tout. »
Le problème, malheureusement, c’est que la modernité ne nous y aide pas vraiment !
Les Masaïs, eux, n’ont aucun effort à faire : de leur naissance à leur mort, ils ne sont jamais seuls. Ils jouissent d’interactions permanentes avec les membres de leur village, qui n’est
autre qu’une grande famille de 150 personnes environ.
Dans nos sociétés modernes, au contraire, on peut choisir de passer toute la journée derrière un écran de télévision et d’ordinateur, sans jamais sortir de chez soi…
Or la solitude n’est pas seulement liée au malheur : elle est aussi la cause directe d’un état de santé dégradé : mort prématurée [3], déclin cognitif [4], crise cardiaque. [5]
Et malheureusement, les « amis virtuels » que nous offre la technologie (Facebook…) ne sont pas d’un grand secours. Rien ne remplace le contact face à face, yeux dans les yeux. [6]
Les nouvelles technologies sont décidément à double tranchant. Si vous n’y prenez pas garde, elles peuvent même vous entraîner dans le dernier grand piège de notre temps :
Il suffit de passer quelques minutes au cœur d’une grande ville pour en faire l’expérience : bruits, feux
rouges, voitures, passants, panneaux publicitaires, vitrines : notre état de conscience est interrompu sans arrêt par un flux ininterrompu de stimulations.
Et avec les nouvelles technologies, c’est encore pire : sonneries, SMS, emails, tweets… notre esprit est sollicité et interrompu en permanence.
Le problème est que notre cerveau n’est pas fait pour cela. C’est au contraire le meilleur moyen de le faire dépérir !
Car notre bien-être dépend en grande partie de notre capacité à être attentif : c’est lorsque nous sommes réellement présents à ce que
nous faisons que nous sommes le plus heureux.
Or la sur-stimulation de notre temps détraque notre attention et entraîne notre cerveau dans un tourbillon incessant. Il est incapable de fixer son attention… et en ressort lessivé !
Voilà, il me semble, 3 grands pièges de notre modernité.
Mais la bonne nouvelle, c’est que chacun de ces poisons possède son antidote ! Ces pièges peuvent être déjoués par des solutions simples et faciles à suivre !
Et cela commence par un maître mot, la simplicité.
Cultiver la simplicité, ou la sobriété, c’est aller à l’essentiel. Comme dans une vieille maison, il est important de faire le tri… et se débarrasser du superflu et des distractions.
C’est renoncer à l’accumulation de biens matériels dont nous n’avons pas besoin. C’est jouir des plaisirs simples de la vie en y étant pleinement présent.
Être « simple d’esprit », ce n’est pas être stupide, bien au contraire.
C’est fuir les complications et les distorsions de la vie moderne pour mieux embrasser une vie sobre, profonde et authentique.
Ce n’est pas évident, bien sûr. Comme le rappelle le Pr Kabat Zinn :
« Il est tellement facile de regarder sans voir, d’écouter sans entendre, de manger sans rien goûter, de ne pas sentir le parfum de la terre humide après une averse, et même de toucher les autres sans être conscient des émotions que l’on échange » [7]
Heureusement, il existe des exercices pratiques qui nous aident à revenir à l’essentiel.
L’un d’entre eux est le « mantra secret », révélé par le philosophe Matthieu Ricard :
« Voici le mantra qu’un maître tibétain a recommandé. C’est le mantra le plus secret qu’on puisse imaginer, je me demande même si j’ai la permission de le partager avec vous.
Le voici : « je n’ai besoin de rien ».
Répétez-le dix fois de suite. Vous verrez, on se sent si bien ! »
Voilà le premier pas vers le bonheur : réaliser qu’on n’a pas besoin d’avoir « toujours plus » pour être heureux.
Mais cela ne suffit pas, évidemment.
Si on le laisse à lui-même, notre cerveau se compare, jalouse, rumine… et ce ne sont pas les sur-stimulations permanentes du monde moderne qui l’aident à se calmer !
Voilà pourquoi il est crucial de muscler notre cerveau dans la durée pour l’habituer au calme et à la satisfaction du moment présent.
Et pour y réussir, je ne connais pas meilleure pratique que la méditation en pleine conscience.
Ne soyez surtout pas intimidé par ce terme de « méditation ». C’est beaucoup plus simple et « terre à terre » qu’on ne le croit : il s’agit uniquement de s’arrêter quelques secondes ou quelques
minutes dans sa journée, et de se concentrer sur l’instant présent.
On peut écouter son cœur battre, sentir sa respiration, faire un « scan corporel » en essayant de ressentir chacun de nos membres (jusqu’à nos doigts de pieds), écouter les sons autour de soi.
Cela peut être éprouvant, au départ. Car lorsque l’on plonge dans les méandres de notre esprit, on y trouve parfois une forme de chaos.
Et on se rend compte à quel point il peut être difficile d’empêcher notre esprit de « vagabonder » ! On est en permanence obligé de se rappeler à l’ordre (avec bienveillance) et d’en revenir à la
concentration sur le moment présent.
Mais quelle récompense, lorsque vous faites l’effort !
Pas seulement pour ces moments de grâce où vous goûtez soudainement à une autre expérience du monde et de vous-même…
…mais surtout pour les effets de long terme de cette pratique pour retrouver la sérénité au quotidien.
Réduction du stress, de l’anxiété, des problèmes cardiaques, des douleurs chroniques, des troubles du sommeil… on ne compte plus les bienfaits de la méditation, prouvés scientifiquement. [8]
Mantra secret, méditation… ajoutez à cela quelques exercices de gratitude et vous serez comblé :
J’ai consacré une lettre
complète aux vertus thérapeutiques du sentiment de gratitude, et aux études scientifiques récentes qui en montrent les éclatants bienfaits pour notre santé.
Mais la gratitude est beaucoup plus qu’un médicament : c’est l’antidote le plus puissant de la modernité… parce qu’elle nous pousse à nous comparer à ceux
qui ont moins, plutôt qu’à ceux qui ont plus.
Et c’est si simple ! Voici comment faire, si vous voulez profiter de ses bienfaits :
Dès le matin, au réveil, prenez quelques secondes pour réaliser la chance que vous avez.
Vous auriez pu vous réveiller aveugle, sourd ou paralysé… mais non, votre cœur bat tranquillement, vous respirez sans difficulté, vous avez bien vos deux jambes, vos deux bras et une tête bien
faite.
Vous avez la chance d’avoir un toit au-dessus de votre tête. Vous avez l’eau courante, l’électricité à toute heure de la journée, un ordinateur qui vous permet de vous connecter à des informations
passionnantes.
Vous vivez dans un pays libre. Vous avez des yeux pour admirer la beauté de ce qui nous entoure.
Maintenant, allez un cran plus loin : soyez reconnaissant de tout ceci. Dites merci. Exprimez votre gratitude.
Si vous être croyant, c’est facile : il vous suffit de remercier le Créateur. Si vous ne l’êtes pas, vous pouvez vous contenter de remercier « la vie » pour tous ses bienfaits.
Essayez de réaliser que ce qu’il y a de positif dans votre vie, vous le devez au moins en partie à quelqu’un d’autre : à vos parents qui vous
ont donné la vie, et à tous ceux qui l’ont influencé, etc. Remerciez-les en pensée.
Vous pouvez aussi remercier les ouvriers qui ont construit votre chambre, les artisans qui ont fabriqué votre matelas, les paysans qui ont fait pousser le café que vous vous apprêtez à déguster. Et
ainsi de suite.
Vous êtes malade, vous souffrez, vous traversez des épreuves ? Faites tout de même l’effort de remercier la vie pour ce qu’elle vous apporte de positif. Des chercheurs ont montré que la gratitude est
efficace y compris chez des victimes d’une maladie dégénérescente et incurable. [9]
Voilà, après ces quelques secondes de gratitude, vous pouvez à présent vous lever et bien commencer la journée.
Et le soir venu, juste avant de dormir, prenez à nouveau une à deux minutes.
Cette fois, pensez (ou, mieux encore, notez dans un carnet !) à tout ce qui vous est arrivé de positif dans la journée, et exprimez votre reconnaissance à ceux qui l’ont facilité.
« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries », disait joliment Marcel Proust.
Et bien sûr, tout au long de la journée, pensez bien à remercier chaleureusement tous ceux qui vous
rendent service. Ne considérez jamais rien comme « donné » – par exemple, n’hésitez pas à remercier votre conjoint d’avoir cuisiné… même s’il le fait depuis 30 ans !!
La magie de la gratitude est de nous lier plus étroitement aux autres. Elle nous pousse à la bienveillance envers celui qui nous a rendu service… qui se sentira d’autant plus proche de vous qu’il
recevra un « merci » !
Cultivez la simplicité, la sérénité et la gratitude… et vous verrez que l’amour sera décuplé dans votre cœur et celui de votre entourage.
Et c’est bien cela, le plus important dans la vie.
Xavier Bazin »
[1] Pierre Rabhi, Vers la sobriété heureuse, Actes Sud, 2013.
[2]
Qu’est ce qui fait une vie réussie ? Leçon de la plus longue étude sur le bonheur. Robert Waldinger. 2015
[3] Social
Relationships and Mortality Risk: A Meta-analytic Review. Julianna Holt-Lunstad et all. Plos medicine. July 2007
[4] Effects of Social Integration on Preserving Memory Function in a Nationally Representative US Elderly
Population. Karen A. Ertel et all. Am J Public Health. 2008 July.
[5] Perceived neighbourhood social cohesion and myocardial infarction. Eric S Kim et all. J Epidemiol
Community Health. August 2014
[6] Why face-to-face matters in our digital contact? Susan Pinker. The Guardian, March 2015
[7] Jon Kabat-Zin, dans Se changer, changer le monde, L’Iconoclaste, 2013.
[8] Meditation Interventions for Chronic Disease Populations: A Systematic Review. Chan RR et Larson
JL. J Holist Nurs. 2015 Dec
[9] Counting Blessings Versus Burdens: An Experimental Investigation of Gratitude and Subjective
Well-Being in Daily Life. Robert A. Emmons et Michael E. Mc Cullough. Journal of Personality and Social Psychology. 2003